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2017-07-31T15:11:05+02:00

Chapitre 7 : Le temps de l'amour...

Publié par Hanna Gotlieb
 
Dans l’épisode précédent: Margot a prit la décision périlleuse de s’absenter au beau milieu d’un diner organisé chez elle. Elle y reçoit les « amis » de son mari. Pendant la réception  notre héroïne surprend une conversation entre deux de ses invités qu’elle n’était pas censée comprendre puisqu’elle n’a pas précisé qu’elle parlait parfaitement l’allemand. Bravant tous les dangers, elle qui par le passé a toujours été une égoïste de première, Margot décide de ne pas perdre une seconde pour aller prévenir Benjamin et sa famille pour qu’ils s’enfuient avant qu’il ne soit trop tard. 
 
On peut se demander à qui l’on doit ce changement de traits de caractères de notre pimbêche snob assoiffée de réussite. Comment est-ce possible qu’à ce stade de sa vie, Ma’ a prit conscience que de penser aux autres n’est aucunement une marque de faiblesse mais qu’au contraire cela démontre une profonde grandeur d’âme, que seules les grandes dames en ont le secret ! 
Et si tout ceci serait dû à l’influence d’un simple serveur d’origine modeste !? 
 
C’est pieds nus, et à bout de souffle que Margot arrive dans l’immeuble des Weil. Par chance inouï, elle trouve dans les escaliers son ami d’enfance, Ben. Elle ne perd pas une minute, pour lui donner un maximum de directives, en un minimum de temps pour que lui et sa famille aient une chance d’échapper à la plus grande Rafle de juifs, jamais connue en France. 
C’est pour cette raison, et dans ce contexte précis d’urgence dans lequel Benjamin se trouve, connaissant les sentiments de Mathieu pour Margot, il décide de glisser que son meilleur ami est en haut, dans sa petite location sous les toits… seul ! 
 
Nous allons découvrir que Margot a compris que la vraie réussite n’est ni dans les titres, ni dans les biens que l’on possède, mais plutôt dans l’amour et l’amitié qui peuvent sauver des vies comme nous le démontre le cas de ce soir…
 
Margot
 
Je dois absolument repartir de là ou je suis venue avant que quelqu’un ne remarque mon absence. Plus je tarde à rentrer, plus je nous fais courir à tous, un grand danger. Cependant… je n’arrive pas à me résonner et rebrousser chemin. La tentation de me retrouver en tête à tête avec Mathieu me dépasse complètement. 
Pour me convaincre, je me sermonne que je suis une femme avec une certaine éducation, et qu’il serait impoli de ne pas saluer un ami. 
Un ami, vraiment ? De qui se moque-t-on, je me le demande ? Voilà, qu’en plus, je fais appel à la politesse pour continuer de me raconter des histoires. À d’autres, oui ! C’est plutôt un prétexte, pour étouffer mon coeur qui me hurle de grimper ces marches qui me séparent de lui ! 
Je remonte vers le dernier étage, en essayant de ne pas perdre l’idée que je ne reste que pour quelques minutes. Une fois devant sa porte, je commence légèrement à paniquer, je réalise que cela va être la première fois, que je vais me retrouver seul…avec lui, dans une chambre et Oh mon D., je me rends compte que je ne suis pas chaussée, par dessus le marché ! 
Moi, qui m’est un point d’honneur à être toujours tirer à quatre épingles. Je suis certaine que ça va lui faire un choc de me voir aussi négligée. En tout cas, il est trop tard pour faire marche arrière, ma main vient de donner trois coups à sa porte. J’ai le coeur qui bat à la chamade et qui menace de sortir de ma poitrine tellement je suis morte de peur. Je crains le déranger,  déjà, qu’il me supporte, pratiquement tous les jours au café, si je viens à le poursuivre jusqu’à son domicile, rien ne me garanti qu’il ne sera heureux de me voir. S’il me rejette, je vais probablement m’évanouir de honte. Je vais tout de suite en avoir le coeur net car la porte s’ouvre …
 
Il est là, devant moi. Ses traits fins montrent clairement qu’il est surpris, que je sois ici, mais ne dit pas un mot. Il ne me pose aucunes questions et ne fait que de me dévisager. Je le regarde à mon tour, ce qui me permets de constater qu’il est tout aussi parfait que ce matin…excepté que les trois premiers boutons de sa chemise blanche ne sont pas fermés. 
 
Cet échantillon de lui, laisse apparaître, un corps ferme et musclé, que j’avais déjà deviné à travers ses vêtements. D’ailleurs, si je suis un tant soit peut honnête, chaque soir, avant de m’endormir, depuis que je le connais, j’ai du fantasmé un bon millions de fois, sur lui…et ses biceps ! 
Il continue de me contempler sans rien dire. Ce silence aurait pu être gênant si cela n’avait pas été lui. Lui, encore qui m’a consacré du temps, de l’écoute et encore lui qui m’a apprit à aimer sincèrement quelqu’un. 
 
J’imagine qu’il devait être allongé avant que je ne vienne l’importuner puisque ses cheveux sont tout en bataille. Je n’ai qu’une envie : plonger mes mains dedans, sans retenue. 
Ses bretelles pendillent le long de ses hanches ce qui lui donne une allure totalement débraillée qui me plait ! Ce qui me fait assumer mes pieds non-chaussés et ma coiffure qui doit être toute échevelée. 
Soudain, toujours en silence, il avance un pas vers moi. 
Mes mains deviennent moites et mon pouls s’accélère. Je n’ose pas dire un mot, car je suis sûre que ma voix trahirait mon excitation.  
Je tente un pas vers lui. 
Nous ne sommes qu’à quelques centimètres l’un de l’autre.
Il fait un autre pas vers moi. 
S’il ne se pas quelque chose, je vais bientôt défaillir.
 
Alors avec une douceur folle, il place délicatement ses grandes mains aux deux extrémités de mon visage qui parait minuscule près du sien. Il pose son front tout contre le mien. J’inhale son souffle pour imprégner mes cinq sens de ce moment unique dans une vie, comme si, rien n’avait jamais compté avant cette seconde. Pourtant, D. m’en est témoin que ce n’est certainement pas la première fois que je m’apprête à embrasser un homme mais avec lui TOUT est différent. Je suis différente. 
 
Et quand soulagée, je crois qu’il va enfin m’embrasser, à la dernière secondes il se rétracte et ses lèvres ne font que frôler les miennes. S’il veut que je meurs de frustration, il ne pourrait pas mieux s’y prendre ! Je n’ai pas le temps de protester que Mathieu fait glisser sa bouche jusqu’à mon oreille pour me chuchoter à l’oreille, d’une voix basse : 
– Je vous aime Margot de Bavière. Je vous aime depuis la première seconde où je vous ai vu. 
 
Instantanément, bien que je reste officiellement, Madame Jaluzot, mon coeur appartient à jamais, à Mathieu. J’ai encore une vague conscience que je suis pressée par le temps, mais avec lui ainsi, je suis comme hors du temps car il me fait vivre le paradis. 
Et lorsque je pense que mon coeur va exploser d’amour, il fait glisser sa main droite, le long de mon cou et avec le plus grande des finesses, pour presser ses lèvres contre les miennes. 
 
Et là, c’est le top départ ! Je suis comme un volcan en pleine éruption. Je le pousse contre le lit, lui arrache littéralement sa chemise, cinq boutons sautent d’un coup. J’attrape ses cheveux bruns, l’embrasse comme une possédée. Je suis en parfait contraste avec toute la tendresse qu’il m’a donné quelques secondes auparavant. Je suis à la fois excitée et pressée tellement j’ai faim de sa peau. Il me dégrafe ma robe et j’en ai le vertige. Je sais que rien, RIEN ne sera jamais plus pareil après ça. L’expression : « perdre la tête » prend tout son sens. 
Avant lui, je n’ai jamais été éprise de qui que se soit. Je veux le dévorer. Je ne peux m’empêcher de comparer les médiocres sensations qu’Olivier me procurait lors de nos relations conjugales. J’avais la sentiment d’attendre que son « train » me roule dessus. Heureusement que généralement le voyage ne dépassait jamais quelques arrêts ! Mais avec mon Mathieu ! Oh mon D. ! Je ne peux m’empêcher de pousser un cri quand mon sauveur se retrouve torse nu. Le plaisir pour mes yeux est à son comble, ce qui m’encourage à baisser mon corsage. Je m’avance tremblante pour que nous soyons peau contre peau. Je veux passer le reste de ma vie comme ça, sans bouger. Mais brusquement, il s’arrête. Il met sa main sur ma joue et me dit, avec un air que je devine inquiet : 
– Margot, mon amour, as-tu conscience de ce que nous allons faire ? 
– Plutôt oui ! 
– Ma chérie, saches que j’attends ce moment, depuis ce qui me parait être une décennie. Je te le jure sur l’honneur que je n’ai jamais désiré une femme autant que toi, mais avant tu dois me dire pourquoi tu es venue ? Pourquoi, ce soir, spécialement. Il a dû se passer quelque chose chez toi. 
– Tu ne veux pas d’abord que l’on continue ? 
– Certainement mais explique-moi juste la situation, ma princesse. 
Je me redresse et lui raconte tout en vitesse. 
– Mais alors, il faut que tu retournes vite chez toi ! Il n’y a pas une seconde à perdre. Cela me crève le coeur mais je dois te raccompagner. 
– Quoi ? Non, non ! Pas du tout ! Je ne veux pas ! Je veux rester avec toi ! 
Il prend mes mains, me regarde droit dans les yeux et avec une intensité folle dans la voix qui me donne envie de pleurer, il me déclare : 
– À jamais et pour toujours, nous serons ensemble Margot. Je t’en fais la promesse, mais avant je dois m’assurer qu’il ne t’arrive rien. 
Pour joindre ses paroles, il me fait basculer vers l’avant, passe sa main sous ma chevelure pour attraper ma nuque, tire légèrement sur mes cheveux et m’embrasse fougueusement. 
Je suis en extase de bonheur. 
Il me pose, et je propose : 
– Et si on s’en fuyait maintenant ! On part en même temps que Ben et sa famille. On part loin, très loin d’ici ! 
– Moi aussi mon amour, je voudrai m’enfuir avec toi, nous devons d’abord élaborer un plan. C’est plus prudent. 
 
Quand il se lève, pour prendre une nouvelle chemise de la commode et qu’il l’enfile à la hâte, je suis déjà en manque de lui. Il doit lire dans mes pensées car il me sourit et me rassure, que des moments comme celui-là, nous en vivrons des millions. À contre coeur, je me rhabille à mon tour. 
 
Il prend ma main et m’entraine dans les escaliers. Nous faisons bien attention de ne pas faire de bruits. Une fois dehors, c’est en courant que nous arrivons dix minutes minutes plus tard devant la porte de service de l’hôtel particulier dans lequel j’habite. Je ne veux pas le quitter, rien qu’à l’idée d’y retourner, je veux rebrousser chemin mais je me résonne, comme Mathieu me le répète qu’il faut bien faire les choses, sinon je risque la prison pour abandon de domicile. Je dois mettre tout en oeuvre si je veux que ayons  une chance d’avoir une fin heureuse dans cette mauvaise époque dans laquelle je suis née. 
 
La mort dans l’âme, je lui dis au revoir. J’en ai mal au ventre, tant il va me manquer. Puis soudain, il vérifie, en vitesse, en tournant sa tête, à droite, à gauche que la rue est bien déserte, me prenant par surprise, il me plaque contre le mur et me donne un baiser qui me fait perdre tout contrôle. Je ne sais plus où je suis, ni qui a détaché ses lèvres en premier mais prend le temps de me chuchoter : 
– Rejoins-moi demain, neuf heure au café, directement au sous-sol. Je suis impatient que la nuit passe pour te retrouver. Margot, regarde-moi : je t’ai attendu toute ma vie et t’aime plus que tout au monde. Demain 9h, d’accord ? 
Je veux lui dire pareil mais il est urgent que je remonte alors je conclus : 
– Oui, à demain. 
 
Je monte complètement chamboulée, c’est telle une automate que je récupère mes chaussures, qui par chance sont exactement à la même place que je les avais laissés. Heureusement qu’aucuns employés ne les a rangés par excès de zèle. 
Je dégringole la cave et vais chercher pas moins de trois bouteilles de notre meilleur champagne. Je retourne directement dans la salon non sans jetant un coup d’oeil à mon aspect, et me redonner une certaine allure. J’entends les convives toujours installés autour de la table. Je peux facilement deviner la blague qu’est en train de faire mon mari (rien que de le nommer par ce statut, me dégoute car je sais que notre mariage n’est qu’une mascarade !)  
J’arrive et veut brandir mes bouteilles pour faire semblant de fêter ma futur collaboration avec l’armée allemande qui me donne tout autant la nausée néanmoins je me rétracte…j’entends mon nom dans une conversation en allemand entre le caporal Zindt et son voisin : 
 
– Dis-moi la vérité, Hänki, pourquoi tu es là, ce soir ? Pourquoi as-tu insisté pour te faire inviter ici ? Je sais très bien que ce n’était pas uniquement pour que Marta rencontre Madame Jaluzot. Avant hier, elle ne connaissait même pas son existence.
– Je vais te le dire, par amitié pour toi mais tu me promets de garder le secret. 
– Bien évidement ! 
– Quelqu’un nous a informé qu’il faut vérifier l’identité de la femme de ton Duc ! 
 
Je loupe un battement cardiaque. 
 
– Qui ça, Margot ? 
– Oui, ta styliste serait en réalité une petite menteuse qui cache la vérité. Nous avons eu de sources sûres qu’elle serai Jüdisch. 
– Oh ! Dis moi que tu plaisantes ! Allons, je la connais. Elle n’est pas plus juive que toi et moi réunis. Son mari a toujours montré sa  très nette de collaborer avec nous !  
– Je dois vérifier. Les juifs sont comme des rats et si cela se trouve, le mari n’est pas au courant de la supercherie de sa femme. C’est mon rôle de m’assurer qu’il faut les éradiquer de la planète ! 
 
C’est là que je décide de faire mine d’arriver dans le salon. Personne ne semble n’avoir remarqué mon absence. Masquant ma terrible nervosité, je me fais la réflexion que ce soir pour moi, je vis les montagnes russes émotionnelles : 
– Les voilà, ces champagnes ! Désolée pour l’attente, je ne trouvais pas le tire-bouchon ! 
Le Duc s’écrit : 
– Ah tu es là ma chérie, j’allais bientôt te faire chercher ! Tu aurais du revenir, il était posé sur la table ! 
– Mon D. que suis-je bête ! Maintenant, nous avons tout ce qu’il nous faut pour célébrer décemment notre futur collaboration Messieurs ! Monsieur Hänki, votre verre je vous prie !
Et je sais..
Je sais que j’ai merdé car l’ami du Caporal Zindt, ne s’est jamais présenté comme Hänki en français…J’essaye de me contenir quand je devise le bouchon alors que mes genoux se mettent à trembler sous ma robe. Je pries pour que ces deux hommes ne soulèvent pas ma bévue qui pourrait me coûter la vie…
 
Mathieu 
 
Je suis en train de me chausser car j’ai cru entendre la voix de Benjamin dans les escaliers. Je veux aller vérifier et voir si tout va bien quand soudain, on frappe à la porte. Je me demande qui cela peut-il être puisque j’ai donné à mon coloc de fortune un double de mes clefs. 
J’ouvre la porte et je la découvre. Je suis tellement surpris que je crois d’abord à un mirage. Mais elle est bien là, devant moi belle et magnifique comme toujours ! A l’exception que pour la première fois, quelques mèches qui se sont détachées de son éternel chignon.
Je n’ose pas parler car je ne veux pas briser la contemplation de celle qui hante mes nuits. Savoir le pourquoi, du comment, elle a frappé à ma porte ce soir, n’est pas ce qui compte, l’important c’est qu’elle soit venue à moi. 
 
Je ne sais combien de fois, j’ai rêvé de ce jour, ou l’on se retrouverait de nouveaux seuls. Je me remémore notre rencontre quand je l’avais vu dans la cave. Elle portait son incroyable robe bleu et je ne peux que repenser à son affreux caractère mais ça c’était avant…Depuis, le jour des décès, j’ai pu constater à quel point Margot a changé. Au fil des mois, elle a grandit et me voilà à sa merci. 
 
Je ne sais même pas à quoi je ressemble, je crois que ma chemise n’est pas boutonnée, qu’importe…Ce genre de détails n’avaient pas d’importances dans mon fantasme. 
Je continue de la fixer sans rien dire. J’ai une peur bleue, qu’elle ne ressente qu’une forte amitié pour moi car n’oublions pas que je ne viens pas de son milieux. Je ne suis qu’un petit serveur doublé d’un homme de campagne. Comment pourrait-t’elle m’aimer en retour alors que je n’ai rien à lui offrir si ce n’est mon amour inconditionnel pour elle. 
Et puis d’un coup, j’arrête de réfléchir parce que je ne peux plus attendre. J’ai attendu cette opportunité depuis bien trop longtemps. Je regarde ses yeux, son nez, ses lèvres. Oh mon D. ! Ses lèvres que je veux embrasser jusqu’à la fin de ma vie. 
Je nous trouve trop loin.
Je me risque à avancer d’un pas. Je sens les battement de mon coeur s’affolaient dans ma poitrine quand elle se décide d’avancer d’un pas à son tour.
Nous ne sommes plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre toutefois je nous trouve encore beaucoup trop loin. Je fais un autre pas vers elle. 
 
Je ne peux pas résister plus longtemps à la faire mienne, même si j’ai bien conscience que depuis le début elle appartient à un autre. Je reste convaincue qu’ils nous arrive de nous tromper et que l’on n’a tous le droit à une seconde chance. Si elle est là, ce soir sur le pas de la porte, je peux peut-être rêver d’être cette nouvelle chance.  
 
Alors, je prends son doux visage entre mes mains, je sens une forte tension entre nous. Je n’ai plus qu’à me pencher pour l’atteindre mais avant, je veux qu’elle est pleine conscience de ce que je ressens pour elle. Je ne vois pas meilleur moment. Dès tas de fois, lorsque quand elle dessinait ses croquis, je voulais lui prendre son crayon des mains pour lui griffonner dans sur son carnet ces mots que je m’apprête à lui murmurer au creux de l’oreille : 
 
– Je vous aime Margot de Bavière. Je vous aime depuis la première seconde où je vous ai vu. 
 
 Avec une sensualité folle, je passe mes doigts sur sa bouche, et longe ma main vers son cou pour enfin…enfin l’étreindre de toute la passion que j’ai pour elle. 
 
Et tout devient flou, je ne sais plus où j’habite, ni ce que je fais. Je ne contrôle plus rien. Je suis à peine consciens quand Margot prend l’initiative de me pousser sur le lit et je l’en gratifie par un son guttural. Elle m’arrache ma chemise. Je lui défais son chignon, pour de bon ! Ses cheveux retombent en cascade sur ses épaules et j’en suis fou. Je les empoigne et l’a fait basculer pour qu’elle soit totalement à moi. Etre avec elle, efface le souvenir des femmes de mon passé. Je suis une page blanche que seul les empruntes de son corps, laissera des traces indélébiles que je chéries déjà. Chaque baiser de sa part est une brûlure que ma chair accepte volontiers. Je me consume d’amour pour elle car ma scandaleuse styliste est désormais mon air, mon oxygène. Sans elle dans ma vie, j’errai comme un prisonnier privé de sa liberté. 
 
En un rien de temps, je me retrouve complètement torse nu. Je la déshabille à mon tour, pour sentir son corps chaud contre le mien  sauf que mon instinct de survie prend le dessus et vient m’arracher à mon rêve éveillé. Je ne peux la chasser car cette question vient s’imprimer dans mon cerveau : Si Margot est venue me voir, c’est que quelque chose de grave est arrivé ou va arriver alors je dois savoir : 
– Margot. Margot mon amour, je voudrai, plus que tout au monde, continuer d’être avec toi sur le lit, jusqu’à en perde la raison mais tu dois me dire d’abord pourquoi tu es venue ? Spécialement ce soir ? 
 
Elle me fait un rapide topo de la situation. Je suis impressionné par son courage, tout quitter en plein diner avec des officiers allemands, pour aller sauver les Weil, cela me rend encore plus amoureux d’elle. Néanmoins, je sais qu’elle court un grave danger et c’est à moi d’assurer sa sécurité. 
Cela me fend le coeur de devoir nous arrêter mais j’insiste pour qu’elle comprenne la gravité de la situation et qu’elle doit au plus vite rentrer chez elle. Si je veux que nous ayons une chance de préparer notre fuite, il faut que nous élaborons un plan construit en éliminant le plus de risques possible. 
 
A la hâte, nous nous rhabillons et j’évite son regard de peur de ne pouvoir lui résister. Nous descendons les escaliers et je m’assure de la ramener à son appartement. Je lui fais promettre qu’elle me rejoigne le lendemain au sous-sol du café. Je m’assure de ne pas la laisser sans un dernier baiser pour tenir jusqu’au lendemain.
 
Sur le chemin du retour, totalement perdu dans ces quelques minutes volées auprès de ma bien-aimée, j’aperçois de loin la silhouette de Benjamin qui a les bras chargés. Je presse le pas et découvre qu’il est accompagné de…Oh non ! Oh bon sang, c’est pas vrai ! Je sens que la nuit va être très longue ! 
Or sans réfléchir, je lui tapote le dos et lui dit en plaisantant qu’il a l’air d’avoir du mal à porter un petit garçon de moins de cinq ans et que c’est trop la honte ! Pour l’aider, je lui prends l’enfant des mains, et il me dit : 
– Merci mon frère, faits attention de ne pas le réveiller, surtout. Henry vient juste de s’endormir ! 
– T’en fais pas ! Bonsoir Camille. Ravi de vous revoir chère Madame. 
– Bonsoir Mathieu mais à partir de ce soir, il n’y a plus de Madame. 
– Et moi personne ne me dit bonsoir ? 
– Mais oui, toi aussi. Bonsoir jolie jeune fille. 
– Moi, c’est Sophie. On va où? 
Benjamin prend la main de dame Camille et nous demande de presser le pas car nous allons tous rentrer chez ses parents. Avant l’aube, je vais devoir aider mon ami, à prendre la fuite sans perdre une seconde…
Chapitre 7 : Le temps de l'amour...
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